La formation d’éducateur spécialisé en 1 an est possible grâce à des parcours allégés destinés aux professionnels déjà diplômés du secteur social ou médico-social. Nous vous expliquons dans ce guide comment accéder à cette formation accélérée, qui peut la suivre et quelles sont les modalités pratiques pour obtenir le diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES) rapidement.
Voici les points essentiels que nous aborderons :
- Les conditions d’éligibilité pour une formation en 1 an
- Les différentes modalités de parcours (alternance, VAE, modules complémentaires)
- Les financements disponibles et les centres de formation reconnus
- Les débouchés concrets après l’obtention du diplôme
Pourquoi devenir éducateur spécialisé aujourd’hui ?
Le métier d’éducateur spécialisé répond à des besoins sociaux croissants. Nous observons une demande soutenue pour ces professionnels qui accompagnent les personnes en situation de handicap, en exclusion sociale ou en difficulté.
Cette profession offre une véritable mission sociale : aider enfants, adolescents, adultes et familles à retrouver autonomie et insertion. Le secteur recrute activement, avec un taux de retour à l’emploi entre 67% et 75% après la formation selon les centres. C’est un métier porteur de sens, varié dans ses missions et ses publics, qui permet d’évoluer dans différents environnements professionnels.
Ce que fait un éducateur spécialisé au quotidien
L’éducateur spécialisé conçoit et met en œuvre des projets éducatifs individualisés. Nous retrouvons dans ses missions quotidiennes l’accompagnement social, éducatif et psychologique des personnes prises en charge.
Concrètement, il anime des ateliers créatifs, sportifs ou professionnels, assure le suivi administratif des dossiers, participe aux réunions pluridisciplinaires et maintient le lien avec les familles. Il travaille en équipe avec psychologues, assistants sociaux, médecins et autres professionnels du secteur.
Ses lieux d’exercice sont variés : IME (instituts médico-éducatifs), MECS (maisons d’enfants à caractère social), foyers d’hébergement, centres d’accueil de jour, services de prévention spécialisée ou encore structures d’insertion professionnelle.
À qui s’adresse la formation en 1 an ?
La formation accélérée en 1 an s’adresse prioritairement aux professionnels déjà engagés dans le secteur social ou médico-social. Nous identifions trois profils principaux éligibles à ce parcours :
Les titulaires d’un diplôme d’État du travail social (DEASS, DEEJE, DECESF) peuvent bénéficier d’allègements significatifs. Les professionnels diplômés du secteur sanitaire (DEAP, DEAS) accèdent également à ces formations raccourcies.
Les candidats ayant au moins 1 an d’expérience auprès des publics concernés peuvent prétendre à une VAE (validation des acquis de l’expérience) qui réduit considérablement la durée de formation. Cette voie convient particulièrement aux personnes en reconversion professionnelle ayant déjà une pratique du terrain.
Conditions d’admission à la formation accélérée
L’admission en formation accélérée nécessite de remplir des critères précis. Nous listons ici les conditions principales :
Posséder un diplôme de niveau 4 minimum ou justifier d’une expérience professionnelle de 3 ans dans le domaine social, médico-social ou sanitaire. Les candidats doivent réussir les épreuves de sélection comprenant généralement un dossier de candidature, des épreuves écrites et un entretien de motivation.
La commission d’admission évalue le parcours antérieur pour déterminer les allègements possibles. Certains modules peuvent être validés automatiquement selon les diplômes déjà obtenus, réduisant ainsi la durée totale de formation de 3550 heures à environ 1930 heures.
Compétences clés à développer pour réussir
Nous identifions cinq compétences fondamentales pour exceller dans ce métier. L’écoute active et la capacité à établir une relation de confiance constituent le socle de l’intervention éducative.
L’adaptabilité s’avère indispensable face à la diversité des publics et des situations rencontrées. Travailler en équipe pluridisciplinaire demande des qualités relationnelles développées et une bonne communication interprofessionnelle.
| Compétence | Description | Exemple d’application |
| Écoute active | Comprendre les besoins non exprimés | Déceler les signes de mal-être chez un adolescent |
| Adaptabilité | S’ajuster aux différents publics | Modifier son approche selon l’âge et le handicap |
| Travail d’équipe | Collaborer efficacement | Participer aux synthèses pluridisciplinaires |
| Organisation | Gérer le suivi des dossiers | Planifier les rendez-vous et respecter les échéances |
| Créativité | Concevoir des projets innovants | Organiser des ateliers artistiques thérapeutiques |
L’organisation et la rigueur permettent d’assurer le suivi administratif et éducatif des personnes accompagnées. La créativité, enfin, nourrit l’innovation dans les projets éducatifs et maintient la motivation des bénéficiaires.
Les différentes formes de parcours en 1 an
Nous recensons plusieurs modalités pour suivre cette formation accélérée. L’alternance représente la formule la plus répandue, combinant cours théoriques et stages pratiques en structures sociales. Cette approche permet d’acquérir rapidement l’expérience terrain nécessaire.
La validation d’études supérieures offre une autre voie d’accès. Les candidats ayant déjà validé certaines matières dans leurs études antérieures bénéficient d’une réduction significative du programme. Les modules complémentaires permettent aux professionnels d’élargir leurs compétences, par exemple pour passer d’éducateur de jeunes enfants à éducateur spécialisé.
La durée varie selon le parcours antérieur : de 1930 à 2366 heures selon les allègements accordés. Certains centres proposent des formations mixtes (présentiel et distanciel) pour s’adapter aux contraintes professionnelles des candidats.
Comment financer sa formation d’éducateur spécialisé
Plusieurs dispositifs de financement existent pour cette formation. France Travail finance de nombreuses sessions, notamment pour les demandeurs d’emploi souhaitant se reconvertir. Les OPCO (opérateurs de compétences) prennent en charge les formations des salariés dans le cadre du plan de développement des compétences.
L’AGEFIPH propose des aides spécifiques aux personnes en situation de handicap. Les Conseils Régionaux financent également des places de formation dans le cadre de leurs politiques d’emploi et de formation professionnelle.
Les contrats d’apprentissage et de professionnalisation permettent de suivre la formation en alternance tout en percevant une rémunération. Cette formule séduit particulièrement les jeunes de moins de 30 ans et les demandeurs d’emploi de plus de 26 ans.
Où suivre une formation reconnue en 1 an ?
De nombreux centres de formation proposent des sessions allégées partout en France. Nous retrouvons des établissements reconnus à Nîmes, Toulouse, Arras, Lyon, Marseille et dans la plupart des grandes métropoles.
Ces centres proposent différentes modalités : formation en présentiel, à distance ou mixte selon les besoins des candidats. La formation à distance gagne en popularité, permettant de concilier formation et contraintes personnelles ou professionnelles.
Nous recommandons de vérifier que l’établissement soit bien habilité à délivrer le diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES). Les centres labellisés garantissent la reconnaissance du diplôme et facilitent l’insertion professionnelle ultérieure.
Quels sont les débouchés après la formation ?
Les débouchés sont nombreux et diversifiés dans le secteur médico-social. Les IME (instituts médico-éducatifs) recrutent massivement pour accompagner les enfants et adolescents en situation de handicap. Les MECS (maisons d’enfants à caractère social) offrent des postes auprès de jeunes en difficulté familiale.
Les foyers de jeunes travailleurs, centres d’hébergement et de réinsertion sociale constituent d’autres opportunités d’emploi. Les structures de prévention (CCAS, CPAS) développent également leurs équipes éducatives pour répondre aux besoins croissants d’accompagnement social.
Le diplôme ouvre également des passerelles vers d’autres métiers du secteur : chef de service éducatif, coordonnateur de dispositifs sociaux ou formateur en travail social après quelques années d’expérience. L’évolution de carrière est réelle et les perspectives d’encadrement accessibles avec de l’expérience et des formations complémentaires.
