Nouvelle loi BP coiffure 2024 : voici ce que ça change

Formation

La nouvelle loi BP coiffure 2024 modifie en profondeur les conditions d’accès au brevet professionnel coiffure, avec des impacts concrets sur la formation, les examens, la pratique en salon et le rôle des employeurs. L’objectif affiché est de mieux adapter le diplôme aux réalités du métier, tout en renforçant les compétences techniques et managériales des futurs professionnels. Cette réforme concerne directement les apprentis, les centres de formation, mais aussi les artisans déjà installés. Nous vous expliquons point par point ce qui change concrètement à partir de cette année.

Un accès assoupli mais encadré au brevet professionnel

Jusqu’à présent, le brevet professionnel était accessible uniquement après un CAP coiffure et deux années d’expérience ou d’apprentissage. La loi 2024 élargit l’accès tout en mettant en place des garde-fous pour maintenir le niveau d’exigence.

Une ouverture aux reconversions professionnelles

Les personnes titulaires d’un bac général, technologique ou professionnel, même hors filière, peuvent désormais intégrer directement un cursus BP, sous réserve de suivre une remise à niveau accélérée sur les bases du CAP. Cela ouvre des perspectives à des adultes en reconversion, qui peuvent se réorienter plus rapidement vers la coiffure, sans reprendre tout le parcours classique. Par exemple, un bachelier de 30 ans pourra intégrer une formation BP en 18 mois, au lieu de 3 ans auparavant.

Une vigilance sur les passerelles

Cette ouverture s’accompagne d’un contrôle renforcé des prérequis. Les CFA doivent valider les acquis de chaque candidat avant l’inscription, avec des tests écrits et pratiques. Les salons qui embauchent en alternance doivent aussi s’assurer que les candidats disposent d’un socle technique minimum pour ne pas freiner la dynamique de l’équipe.

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Un contenu pédagogique enrichi et plus professionnalisant

La réforme du BP introduit de nouveaux modules pour mieux préparer les apprentis aux réalités du métier. Le référentiel 2024 intègre désormais des compétences transversales et une approche plus ancrée dans la gestion d’un salon.

Une place plus grande à la gestion et à la vente

La nouvelle maquette consacre plus d’heures à la gestion d’un point de vente, aux bases du droit du travail, à la fiscalité et au marketing local. Ces compétences deviennent indispensables dans un contexte où de nombreux titulaires de BP souhaitent ouvrir leur propre salon rapidement après leur diplôme. Un module spécifique sur la rentabilité d’une prestation permet, par exemple, de calculer le coût réel d’une coupe brushing et d’optimiser les plannings.

Des ateliers clients renforcés

Le volume d’heures passées en situation réelle augmente. Les apprentis doivent réaliser un nombre minimum de prestations sur clients en conditions professionnelles : coupes, colorations, balayages, soins. Le but est de limiter les lacunes techniques à la sortie du diplôme, en particulier pour ceux qui envisagent de travailler sans supervision directe.

Un format d’examen revu pour mieux refléter le niveau réel

Les épreuves du BP ont été repensées pour refléter les attentes du marché. La pratique reste centrale, mais elle est désormais accompagnée d’évaluations plus détaillées sur les capacités à analyser, organiser et vendre.

Une évaluation continue plus structurée

Les notes de contrôle continu représentent désormais 40 % de la note finale. Les formateurs doivent suivre une grille nationale qui évalue chaque compétence métier : accueil client, hygiène, respect du timing, qualité technique, gestion du poste de travail. Cela limite les écarts entre CFA et permet une appréciation plus juste de la progression des apprentis.

Une épreuve de gestion simulée

Chaque candidat doit présenter un projet fictif de création ou de reprise de salon. Il doit établir un business plan, une stratégie commerciale, un budget de démarrage et une prévision de chiffre d’affaires. Ce dossier est présenté à l’oral devant un jury, comme une soutenance. L’objectif est de préparer les futurs professionnels à une installation rapide et réfléchie.

Un impact direct sur les employeurs en salon

Les salons partenaires de formation devront s’adapter aux nouvelles exigences du BP. La réforme renforce leur rôle pédagogique et demande une meilleure implication dans l’évolution des apprentis.

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Des tuteurs mieux formés et plus encadrés

Chaque maître d’apprentissage devra suivre un module de formation certifiant s’il souhaite accueillir un apprenti BP. Ce module de 14 heures minimum aborde la transmission des gestes techniques, la posture d’évaluation et la gestion de la motivation. Cela améliore l’accompagnement des jeunes, tout en valorisant le rôle des professionnels expérimentés.

Des obligations de traçabilité

Les employeurs doivent désormais fournir un carnet de suivi mensuel signé, qui documente les compétences travaillées, les prestations réalisées et les points à améliorer. Ce document est pris en compte lors des évaluations. Il oblige les salons à s’impliquer activement dans la progression des apprentis et à maintenir un bon niveau d’exigence.

Des attentes plus élevées sur les compétences techniques

La nouvelle version du BP met la barre plus haut sur certaines techniques, notamment la coloration, les transformations durables (lissage, permanente), et la coupe homme. Cette évolution répond aux attentes du public, qui devient de plus en plus exigeant.

Un focus sur les techniques modernes

Les apprentis doivent maîtriser les dernières tendances : ombré hair, hair contouring, coupe dégradée texturée, fondu américain. Ces techniques, souvent demandées en clientèle, sont désormais intégrées dans les examens pratiques. Les CFA doivent donc s’équiper et former leurs formateurs en continu.

Des exigences sur la qualité et la rapidité

Les prestations sont évaluées non seulement sur le résultat, mais aussi sur le respect des temps impartis. Par exemple, un brushing classique doit être réalisé en 25 minutes maximum avec un rendu professionnel. Cela rapproche les exigences scolaires de celles d’un vrai salon et pousse les élèves à se dépasser.

Une meilleure reconnaissance du diplôme sur le marché du travail

Le BP 2024 vise à redonner de la valeur au diplôme auprès des employeurs, mais aussi des clients. Un titulaire bien formé pourra se positionner rapidement comme technicien qualifié ou responsable technique dans un salon.

Une passerelle vers l’entrepreneuriat

Avec la nouvelle loi, les titulaires du BP peuvent bénéficier d’un accompagnement facilité à la création d’entreprise. Certaines chambres des métiers proposent désormais des parcours intégrés, mêlant conseil juridique, accompagnement au financement et mentorat. Cela permet à de jeunes professionnels de se lancer dès la sortie du diplôme, avec plus de chances de réussite.

Une meilleure lisibilité du niveau de compétence

Les employeurs disposent d’un référentiel précis pour évaluer les titulaires du nouveau BP. Cela facilite les embauches, en particulier dans les chaînes de salons ou les franchises qui cherchent des collaborateurs immédiatement opérationnels. Les clients aussi sont rassurés lorsqu’ils voient que le personnel en salon est titulaire d’un BP nouvelle génération.

Écrit par

Pierre

Je suis Pierre, expert en développement commercial et co-fondateur de Pierreetnico.fr. Avec Nico, coach en entrepreneuriat et networking, nous accompagnons les entrepreneurs, freelances et dirigeants dans la structuration et la croissance de leur activité. Notre approche est pragmatique et orientée vers l'impact : nous partageons des stratégies concrètes pour optimiser votre gestion, booster vos ventes et développer un réseau solide pour accélérer votre business de manière durable.

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