Le prélèvement CEO est un débit souvent identifié sur les relevés bancaires, lié à un service d’abonnement ou une plateforme en ligne, généralement souscrit involontairement ou par méconnaissance. Il peut concerner des services de streaming, des jeux, des sites de rencontres, ou des services de coaching en ligne. Pour beaucoup d’entre nous, ces paiements passent inaperçus pendant un moment, jusqu’à ce que plusieurs euros soient débités chaque mois. Heureusement, il est tout à fait possible d’identifier la source de ce prélèvement et de le stopper rapidement. Voyons ensemble comment procéder étape par étape.
Comprendre ce qu’est le prélèvement CEO
Un prélèvement CEO n’est pas une entité bancaire ou une entreprise en soi, mais plutôt une désignation générique utilisée pour des débits liés à certains abonnements en ligne. Le terme « CEO » peut apparaître dans le libellé du prélèvement, mais il ne correspond pas nécessairement à un organisme spécifique. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un service numérique proposé avec une période d’essai gratuite, puis facturé automatiquement si l’utilisateur ne résilie pas à temps.
Ces abonnements proviennent souvent de sites aux promesses attractives : accès illimité à des films, conseils en trading, tests de personnalité ou téléchargements de contenu numérique. Une fois les coordonnées bancaires saisies pour bénéficier de l’essai gratuit, le prélèvement mensuel s’active, généralement entre 29 € et 49 € selon le service. Le flou entretenu autour de ces offres rend l’identification difficile, et c’est ce qui explique leur présence fréquente sur les forums de consommateurs.
Identifier la source exacte du prélèvement
Pour arrêter un prélèvement CEO, il faut d’abord comprendre à quoi il correspond exactement. Il ne suffit pas de voir “CEO” sur son relevé pour connaître la société concernée. Il est donc essentiel de décortiquer le libellé du prélèvement.
Analyser le libellé complet
Le nom complet affiché dans votre relevé bancaire donne souvent un indice précieux. On y retrouve parfois l’adresse d’un site web ou un numéro de service client. Exemple : “CEO-VIDEOPLUS” ou “CEO-GAMESUPPORT”. En recherchant ce nom sur Google ou sur des plateformes comme Signal-Arnaques ou Trustpilot, vous pouvez rapidement faire le lien avec un site ou un abonnement spécifique.
Vérifier ses mails et historiques de paiement
Un autre bon réflexe est de vérifier les mails reçus autour de la date du premier prélèvement. Un email de confirmation d’inscription, une facture ou un rappel d’échéance peuvent vous aider à retrouver la source. Pensez aussi à consulter vos historiques de paiements sur les navigateurs (Google Chrome, Safari), qui conservent parfois les traces des inscriptions en ligne.
Résilier l’abonnement à l’origine du prélèvement
Une fois l’origine du prélèvement identifiée, la résiliation doit passer par le site concerné. Il s’agit souvent d’un abonnement tacite, donc il ne s’arrêtera pas sans une action directe de votre part.
Se connecter au compte lié
Utilisez l’adresse mail que vous avez probablement utilisée lors de l’inscription, même si cela date. En général, chaque site possède une rubrique “mon compte” ou “mes abonnements” où l’on peut résilier en quelques clics. Si vous avez oublié vos identifiants, utilisez la fonction “mot de passe oublié” avec vos différentes adresses mails.
Contacter le service client
Si la résiliation en ligne ne fonctionne pas ou que l’espace client n’est pas accessible, envoyez un message au service client via l’adresse mail indiquée sur le site. Mentionnez vos coordonnées, la date du prélèvement, le libellé exact et demandez la résiliation immédiate ainsi que le remboursement des sommes perçues s’il y a eu abus.
Conservez une copie de tous vos échanges par précaution.
Bloquer le prélèvement auprès de la banque
Dans certains cas, même après résiliation, les prélèvements continuent. Il est donc parfois nécessaire d’agir au niveau de la banque pour éviter d’autres débits.
Faire opposition au prélèvement
Vous pouvez demander à votre banque de bloquer tout prélèvement provenant de ce débiteur. Cette action s’appelle une “opposition permanente”. Elle peut se faire en ligne via votre espace bancaire ou directement en agence. Il suffit de fournir le libellé exact du prélèvement. Ce blocage est efficace et vous protège contre les débits futurs liés à cette société.
Contester les prélèvements passés
Il est aussi possible de demander un remboursement des sommes prélevées si vous jugez l’inscription abusive ou non consentie. La loi européenne permet de contester un prélèvement SEPA pendant 13 mois après la date de débit. Vous devrez souvent signer une déclaration de contestation et fournir des pièces justificatives. Certaines banques acceptent ces démarches par mail sécurisé, d’autres exigent un passage en agence.
Éviter les inscriptions abusives à l’avenir
Ce genre de prélèvement peut être évité avec quelques bonnes pratiques simples à appliquer à chaque inscription en ligne. Nous vous conseillons d’être particulièrement vigilants dès qu’un site vous demande vos coordonnées bancaires, même s’il promet une “offre gratuite”.
Lire attentivement les conditions d’utilisation
Même si elles sont longues, il est utile de chercher les lignes évoquant les renouvellements automatiques, les tarifs après l’essai ou les conditions de résiliation. En général, ces informations sont noyées dans les petits caractères, mais elles permettent d’éviter les mauvaises surprises.
Utiliser une carte bancaire virtuelle
Certains établissements bancaires (comme Revolut, Fortuneo ou Lydia) proposent des cartes virtuelles temporaires. Elles expirent après un seul paiement ou sont plafonnées, ce qui permet d’éviter les prélèvements récurrents indésirables. C’est une solution efficace pour tester des services sans risquer un abonnement involontaire.
Signaler les abus et alerter les autres utilisateurs
Si vous avez été victime d’un prélèvement CEO non désiré, il est utile d’en informer les autres. Ces pratiques reposent souvent sur le manque d’informations ou la complexité de résilier. En partageant votre expérience, vous pouvez aider d’autres utilisateurs à éviter le piège.
Laisser un avis en ligne
Des plateformes comme Signal-Arnaques, Trustpilot ou même les forums bancaires permettent de signaler ces pratiques. Mentionnez clairement le nom du site, le montant du prélèvement et la manière dont vous avez été inscrit. Plus il y a de retours, plus les moteurs de recherche afficheront les alertes en priorité.
Déposer une plainte en cas d’abus
Si la société refuse de rembourser ou que les prélèvements continuent malgré la résiliation, vous pouvez déposer une plainte auprès de la répression des fraudes (DGCCRF) ou via la plateforme européenne de règlement des litiges en ligne. Cela permet parfois d’obtenir gain de cause et contribue à faire reculer ce type de pratiques douteuses.